louviers
jardin du manoir
de bigard
michèle elsaïr
Ce jardin public incruste en plein centre-ville des morceaux de campagne et fait ressurgir l’histoire industrielle urbaine bâtie sur la force de l’eau.
Une prairie est traversée par un ruisseau et ourlée d’une haie bocagère, un verger de pommiers palissés, semé de Belliums et schistes mauves s’incurve jusqu’à l’eau formant une conque pavée, le jardin vallonné crée une impression de bocage. Les mouvements de terres s’appuient sur des contreforts en terramesh dans lesquels s’incrustent des chaises. Un pont en dos d’âne surligne le galbe du coteau.
Une pergola composée de nasses coniques, tuteur de rosiers grimpants articule les trois paysages du jardin. La facture de cette dentelle de métal est sculpturale.
Le bajoyer d’un bras de l’Eure est arasé et sculpté en mur d’eau de 22ml. Un ponton en caillebotis d’acacia est suspendu au-dessus de la chute d’eau ; Un lavoir de reflets est ménagé aux confins du jardin, sous un auvent juste avant la pointe du vert-galant. L’invention des garde-corps marie une main courante rappelant le travail du bois tourné et une maille inox préservant les transparences.
Côté ville, le stabilisé lie de vin est nervuré de plinthes de bois, cimaise au sol des tracés de perspectifs de l’esplanade. Des parterres à la française, de géométrie résolument contemporaine sont très fortement fleuris et haut en couleurs tel des bouquets.
