L’atelier

L’agence de paysage et d’urbanisme Les Rondeaux que nous avons fondé en 2013 est l’héritage d’une dizaine d’années de travail auprès de Michèle Elsaïr architecte DPLG et paysagiste EFLA. Ses expériences dans la création de décors de théâtre et de cinéma l’on amené par des questions de scénographie à la profession de paysagiste (Festival de Chaumont sur Loire en 1997). Nous avons pendant ces années de collaboration développé une approche du paysage soucieuse de la forme construite en tant que fond de scène, et de l’espace public de la ville comme lieu d’expression.
Cet état d’esprit vient compléter notre savoir-faire fortement porté sur le végétal et sa gestion, ainsi que sur la faisabilité, le suivi de chantier et la bonne tenue des ouvrages.

D’une certaine manière, notre philosophie s’articule autour d’un rapport au temps particulier. Elle concerne notamment des aspects techniques et fonctionnels de la gestion future mais également des aspects moins tangibles tels que la continuité des usages avant et après intervention, ou l’inscription du projet dans une permanence historique et patrimoniale.

Nous agissons en qualité de mandataire en réponse à des commandes directes, des missions de conseils ou des commandes publics. Nous nous entourons alors en groupement de compétences extérieures pour proposer une offre adaptée et à la mesure des enjeux, sur des sujets d’ingénierie VRD, d’environnement ou de cartographie et SIG.

Nous travaillons également en tant que spécialiste en cotraitance au sein de groupements associant architectes, urbanistes et bureaux d’études. Ces situations d’expertise permettent de focaliser notre démarche sur des questions strictement paysagères telle que le végétal et sa gestion, ou les questions d’ambiances et de poétiques de la ville résultantes d’un travail d’ensemblié entre matérialité, agencement, signalétique, éclairage, etc.

L’équipe

Nous sommes organisés en société coopérative. Cette structure permet une implication équitable de chacun au regard de son expérience. Nous défendons une échelle d’agence inférieure à 10 salariés afin que les projets que nous développons restent à la connaissance de tous et puissent être élaborés par tous. Nous défendons également une fiabilisation des collaborateurs pour permettre autant que possible le pilotage des dossiers d’un bout à l’autre par un même interlocuteur.

Stéphane Mercier, paysagiste ESAJ, urbaniste Paris1 Panthéon-Sorbonne.
Son parcours professionnel en bureau d’études et en conduite de travaux lui a apporté une solide compétence technique sur la mise en œuvre, la quantification des ouvrages à réaliser et le suivi de leur bonne exécution. Au travers de ses collaborations avec des bureaux d’études en paysage et urbanisme, il s’est familiarisé à l’approche concertée inhérente aux cadres institutionnels et aux programmations complexes. Les sujets qu’il aborde aujourd’hui concernent les problématiques de renouvellement urbain et la redynamisation des secteurs ruraux, qu’il traite au regard de la faisabilité technique et organisationnelle.

Tanguy Colas des Francs, paysagiste ESAJ, urbaniste Paris1 Panthéon-Sorbonne.
Son approche professionnelle est marquée par l’analyse des grands territoires dans le cadre d’études et d’atlas de paysages départementaux et la temporalité longue liée à l’élaboration de plans de gestion de patrimoines arborés. Ces compétences l’amènent à suivre la gestion et l’entretien de chantiers privés de parcs et jardins depuis une douzaine d’années et à la conception d’espaces publiques et résidentiels en cohérence avec le contexte territorial et institutionnel.

Jessica Loison, paysagiste ENSAP Bordeaux
Formée à l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux, elle s’est toujours intéressée aux devenirs des territoires sous le prisme des représentations. Cette approche par la représentation a tendance à disparaitre de nos métiers de concepteur d’espace, l’analyse de l’espace ayant supplanté l’analyse du réel. Sa contribution voudrait alors se situer à la base de cette réflexion : intervenir sur les modèles culturels
collectifs qui influent sur le regard individuel. Considérant que le projet de paysage se construit aussi par l’expérimentation des modes de représentation, elle a l’occasion de mettre cette pratique à contribution sur les projets en cours à l’agence Les Rondeaux, de nature et d’échelle variées, que ce soit dans des projets de maitrise d’œuvre, dans l’accompagnement de réunion publique et dernièrement sur le Plan Paysage de l’ACSO.

Thomas Gomez Daubernay, architecte ENSA Paris - La Villette
Diplômé de l’école nationale supérieure d’architecture de Paris-la-Villette en 2016, il réalise son diplôme d’architecture au sein d’un atelier lié au paysage et aux politiques d’aménagements. Sa démarche de travail est guidée par l’inscription des ouvrages dans leur contexte architectural, l’imaginaire collectif et les pratiques sociales des territoires dans lesquels ils s’inscrivent.

Implantations géographiques et échelles d’intervention

Nous défendons une approche localisée des opérations que nous abordons. Cette mise en situation à lieu aussi bien d’un point de vue contexte géographique que du contexte institutionnel. Nous nous attachons pour cela à développer des méthodologies qui alternent entre arpentage de terrain et travail en atelier, ainsi qu’à produire des données appropriables par le plus grand nombre.

L’agence les rondeaux est basée à Paris. Le travail sur le territoire, nous amène à des déplacements répétés pour les arpentages de terrains ou les points d’étapes. Cette récurrence nous amène à concentrer notre champ d’action sur un périmètre restreint à 2h de route autour de Paris pour le suivi de chantier et limité à la moitié Nord de la France pour les missions d’études. Il nous arrive ponctuellement d’étendre notre aire d’intervention dans le cas d’étude portée par un mandataire extérieur.

Intervention sur des missions de maîtrise d’œuvre opérationnelle

Les missions de maîtrise d’œuvre opérationnelle constituent notre principal corps de métier. Nous avons une parfaite connaissance technique et organisationnelle des différentes étapes d’avancement du projet en relation avec une équipe pluridisciplinaire. Notre participation à des projets d’échelles et de complexités variables nous amène à suivre des chantiers impliquant différents corps d’états, allant du plus petit détail de serrurerie, aux aménagements de gros œuvres en voirie et réseaux divers (VRD), en passant par des préoccupations de mobilier, d’éclairage ou d’acoustique et évidemment de végétalisation.

Nous nous attachons à avoir un regard transdisciplinaire, afin de mutualiser les compétences au service du projet. Ainsi, notre mission ne s’arrête pas à la conception du projet et à la définition technique des ouvrages en collaboration avec les BET VRD. Notre position de maître d’œuvre nous invite à entretenir un rapport étroit avec les commanditaires afin de répondre au mieux aux besoins réels, en les réinterrogeant si besoin.

La définition des ouvrages, qu’ils soient minéraux ou végétaux, est étudiée dans une optique d’adaptation aux usages existants ou pressentis. Il s’agit, pour nous, de concevoir avec pragmatisme et inventivité, une ambiance paysagère cohérente avec l’architecture et le contexte dans lequel le projet s’inscrit et novatrice dans les pratiques de l’espace urbain.

Intervention sur des missions de conseil et d’étude

Nous menons des études urbaines, des missions de conseils, de diagnostics et de gestion sur l’aménagement du territoire, auprès de particuliers, d’architectes-urbanistes ou de collectivités. A l’aide d’outils graphiques variés, et d’une démarche participative auprès des acteurs locaux, nous nous attachons dans ces situations à rendre lisibles et compréhensibles par tous, les enjeux existants sur les sites concernés.

Enseignement

Depuis 2013, nous articulons notre pratique professionnelle avec l’enseignement. Dans un premier temps en Ecole de Paysage (ESAJ), puis au sein de l’Ecole d’Urbanisme de Paris et en particulier dans le Master 2 « Environnements Urbains », dont Stéphane Mercier est co-responsable pédagogique. Cette posture particulière du paysagiste dans une formation en urbanisme est enrichissante à double titre : C’est l’occasion de systématiquement s’interroger sur notre rôle, en tant que paysagiste-urbaniste dans l’éventail des compétences intervenant sur l’aménagement du territoire, mais c’est aussi une belle opportunité de sensibiliser de futurs « aménageurs » à l’importance de la prise en compte du paysage dans tout projet de transformation d’un territoire.

Nous intervenons dans le cadre de travaux dirigés, de cours magistraux et d’ateliers professionnels. Du fait de notre statut de praticien de l’aménagement, nous privilégions des méthodes interactives d’enseignement et systématiquement situées : le paysage est abordé par la pratique du terrain et tout enseignement théorique issu de cette expérience du site.

Stéphane Mercier est professionnel associé à L’Ecole d’Urbanisme de Paris et co-responsable du Master2 Environnements Urbains.

Tanguy Colas des Francs intervient ponctuellement en travaux dirigés et encadrement d’ateliers au sein de l’Ecole d’Urbanisme de Paris, de l’université Paris1 Panthéon-Sorbonne et de l’Ecole d’Architecture Paris-Malaquais.

Atelier de l’arbre

La connaissance de la botanique mais aussi des mécanismes qui animent le végétal constitue une source de connaissance cruciale dans la profession. En formation continue à l’Atelier de l’arbre, fondé par William Moore, nous développons une approche de diagnostic arboré du patrimoine existant, doublé des préconisations nécessaires au maintien des arbres dans les projets d’aménagements.

Nous adaptons notre méthodologie de diagnostic au regard des échelles et enjeux d’aménagements. Nous diagnostiquons ces arbres, avec un degré de précision qui peut aller du pieds à pieds ou à l’identification de cortèges arborés par bouquets (2 à 10 arbres), bosquets (supérieurs à 10), alignements, et donner un avis sur leur avenir, lié à différents paramètres :

  • emplacement par rapport au bâti, aux emprise et réseaux apparents
  • position relative des arbres par rapport à leurs voisins (concurrence)
  • adaptation au terrain, au climat, et aux conditions particulières du site
  • état mécanique, physiologique et sanitaire
  • dangerosité potentielle éventuelle
  • vigueur des arbres et répartition des classes d’âges
  • impact esthétique (paysage)

Cette méthodologie s’appuie sur des méthode d’analyse visuelle de l’arbres (VTA - Visual Tree Assesment) qui permettent de calculer des probabilités de risque matériel et humains associé à un arbre (QTRA - L’évaluation quantifiée des risques associés aux arbres)

Ces diagnostics constituent à la fois un outils pour des préconnisation de gestion du patrimoine arboré. Ils peuvent également être leviers de projet en faisant apparaitre des enjeux spécifiques de maintien ou de remise en question du patrimoine arboré existant.